Bonjour à toutes et à tous ! Aujourd’hui, je partage avec vous mon expérience d’une course d’orientation nocturne passionnante, qui a eu lieu le weekend dernier.
Cette épreuve faisait partie de ma formation d’Accompagnateur en moyenne montagne.
L’aventure s’est déroulée en Ardenne belge, plus précisément à Engreux dans la commune d’Houffalize – un lieu que certains d’entre vous connaissent peut-être pour le Barrage de Nisramont ou le Rocher du Hérou. Et pour les amateurs de bière, c’est aussi la région de la fameuse Chouffe, brassée dans le charmant village d’Achouffe.
Ce parcours d’orientation comprenait 13 balises, s’étendant sur environ 12 à 13 kilomètres. Après avoir retracé mon itinéraire je pense avoir parcouru 14 kilomètres.
Il m’a fallu 2 heures et 30 minutes pour boucler l’épreuve – en dessous de la durée maximale de 3 heures prévue.
Je suis parti troiisème du centre ADEPS d’Engreux à 19h05 précises, la nuit n’était pas encore complètement tombée. J’ai donc pu localiser les trois premières balises sans devoir utiliser ma lampe frontale.
Lors d’une orientation nocturne, votre horizon se limite au faisceau de la lampe frontale, transformant radicalement l’expérience de la course. S’orienter sans nos repères visuels habituels pimente l’exercice, et je crois que j’ai plutôt aimé ça 🙂
Cette course était évaluée. Autant vous le dire tout de suite : J’avais la boule au ventre au départ !
Auto-analyse de mon cheminement
Balise 01 – Limite de végétation et croisement de sentiers
Depuis le départ du centre Adeps jusqu’à la première balise, située non loin du bord de l’Ourthe, il y avait environ 280 mètres à vol d’oiseau.
Le cheminement était évident, j’ai suivi le sentier plutôt que tenter un à travers tout dans un bois rempli de ronces.
Cette balise était facile à trouver : il suffisait de suivre le bon sentier, jusqu’à un croisement et un changement dans la limite de végétation. La seule erreur que je vois aurait été de prendre un sentier non indiqué sur la carte, plus proche de l’eau.
Dans tous les cas, si le chemin commençait à monter ou s’il était juste au bord de l’eau, c’est que j’avais dépassé mon objectif.
Cette première balise avait clairement pour but de rassurer tous les participants.
Balise 02 – Coin Est de prairie
Atteindre la deuxième balise ne représentait pas de difficulté particulière.
Le parcours le plus évident me semblait être de suivre le sentier, qui permettait de monter confortablement jusqu’à environ 250 mètres d’altitude, puis de longer la prairie pour atteindre la balise. On aurait pu emprunter la route, mais cela ne présentait pas d’intérêt particulier puisque le sentier à travers la prairie était tout à fait praticable.
Cette deuxième balise n’a posé aucun problème. Il n’y avait pas lieu de s’interroger sur une quelconque ligne d’arrêt : il suffisait de rester dans la prairie et de ne pas se tromper de direction. Cette étape s’est déroulée sans aucune difficulté.
Balise 03 – Source
La troisième balise, située à seulement 200 mètres à vol d’oiseau, était facilement accessible. Le parcours ne posait aucune difficulté particulière.
Il n’était pas nécessaire de traverser les bois puisqu’il était possible de rejoindre la route. On pouvait même emprunter un passage dégagé entre deux limites de végétation.
La source, déjà explorée lors d’un exercice d’orientation l’après-midi, ne présentait aucun problème pour être atteinte par le haut. Cependant, en cas de sécheresse il aurait sans doute été préférable de l’aborder autrement, peut-être en comptant mes pas (?).
La ligne d’arrêt était évidente : le bord Est de la prairie.
Quoi qu’il en soit, cette balise n’était pas plus difficile à trouver que les deux précédentes, ce qui a permis de compléter rapidement les trois premières balises et de m’engager dans la course avec confiance, tout en m’habituant à l’orientation en pénombre ou de nuit.
Concernant la balise suivante, par contre…
Balise 04 – Limite de végétation le long d’un ruisseau
La quatrième balise se trouvait un peu plus loin, à environ un kilomètre à vol d’oiseau. Normalement, le trajet aurait dû être simple.
En quittant la source pour rejoindre la balise 4 située le long d’un ruisseau à une limite de végétation, j’ai galéré pour réjoindre le sentier situé en bord d’eau. Le terrain était difficilement praticable.
En voulant éviter une souche, j’ai glissé et je n’ai pas immédiatement réalisé que j’avais perdu ma carte de contrôle (sur laquelle on poiçonne les balises trouvées). J’ai donc perdu du temps à revenir sur mes pas et à chercher désespérément sans retrouver précisément la trace de mes pas dans la nuit.
Résigné à retourner au point de départ, à plus d’un kilomètre de distance pour récupérer une carte, je retrouve enfin mon précieux bout de papier ! Vous n’avez pas idée du soulagement 🙂
Par contre, je ne suis plus certain de l’endroit où je me situe. Pas égaré, mais suffisamment peu sûr de moi pour stresser un coup.
J’avance donc à tâton en me disant que je vais forcément finir par croiser le vallon creusé par le ruisseau que je cherche.
Tout seul de nuit et dans les bois, je râle sur moi-même et l’exprime dans une très belle série de jurons.
Je trouve enfin le ruisseau et le sentier qui le jouxte. quelques pas plus loin je remarque que les feuillus laissent la place à des résineux : Hourrah !
Pour cette balise-ci, la ligne d’arrêt c’était le franchissement du ruisseau dans le sens Sud-Nord et la courbe du virage dans le sens Ouest-Est.
J’aurais mieux fait de descendre en ligne droite pour rejoindre le bord de l’Ourthe, la progression aurait été plus simple ensuite. Pour me rassurer, je me dis que j’ai évité pas mal de dénivelé.
Bilan : 10 minutes de perdues et une grosse frayeur.
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