Azuré sp.

Sa caractéristique la plus frappante réside dans ses ailes translucides, où l’extrémité de l’aile antérieure semble presque transparente.
Le dessus des ailes des mâles est bleu ♂️, tandis que celui des femelles est brun ♀️ . C’est ce que l’on appelle le dimorphisme sexuel. Les femelles présentent souvent des couleurs plus éteintes ou brunes.

Les chenilles de certains Azurés vivent en symbiose avec des fourmis qui raffolent du nectar sucré produit par la larve du papillon ! On dit que c’est une espèce myrmécophile.

C’est l’un des papillons les plus commun en France. On le retrouve partout même s’il affectionne particulièrement les prairies fleuries.

Voici des informations sur trois espèces d’azurés que l’on peut trouver dans les montagnes :

L’Azuré bleu céleste (Lysandra bellargus) est un papillon de la famille des Lycaenidae et de la sous-famille des Polyommatinae. Voici quelques caractéristiques de cette espèce :

  • Description :
    • L’imago de Lysandra bellargus est un petit papillon qui présente un fort dimorphisme sexuel :
      • Le mâle a le dessus des ailes bleu ciel intense, avec une frange blanche entrecoupée de noir et un fin liseré blanc.
      • Les femelles ont le dessus des ailes brun chocolat, avec toutefois des reflets bleus à la base.
      • Le revers des ailes est gris ou ocre, orné de points noirs cerclés de blanc et d’une série de lunules submarginales orange.
    • Variabilité :
      • Certaines femelles ont une couleur de fond bleue au recto des ailes. C’est le cas de la forme ceronus, où le bleu s’arrête avant la zone marginale de l’aile, et de la forme coelestis, présente dans l’Ouest de la France, où le bleu atteint le bord de l’aile postérieure. Ces formes individuelles sont contrôlées génétiquement.
    • Biologie :
      • Alimentation : Les adultes butinent de nombreuses papilionacées.
      • Reproduction : Il y a deux générations par an. Les femelles pondent des œufs isolément sur les plantes-hôtes des chenilles, principalement l’hippocrépide à toupet (Hippocrepis comosa).
      • Chenilles : Elles sont soignées par des fourmis (Lasius nigerLasius alienusPlagiolepis pygmaeaMyrmica scabrinodisMyrmica sabuleti, et Tapinoma erraticum).
      • Hivernation : Les chenilles de la seconde génération hivernent sur les plantes-hôtes à un stade précoce et sont emmenées dans les fourmilières au printemps suivant.

L’Azuré bleu céleste est bien répandu en Europe centrale et méridionale, en Turquie, en Iran, en Irak, au Caucase et dans le sud de la Russie. En France métropolitaine, on le trouve dans tous les départements, à l’exception du Finistère, des Côtes-d’Armor et de la Corse. Il affectionne les lieux secs, les sols calcaires et les prairies fleuries jusqu’à 2 000 mètres d’altitude123

Azuré du serpolet (Phengaris arion)

  • Caractéristique remarquable : L’Azuré du serpolet est le plus commun des azurés du genre Phengaris. C’est aussi celui qui a le plus de taches noires. Il vit dans les Alpes et le Jura et apprécie les pâturages avec des petites buttes sèches sur lesquelles pousse le thym que le bétail ne mange pas.
  • Identification :
    • Nom en français : Azuré du serpolet
    • Nom binomial : Phengaris arion
    • Taches noires : Il a le plus de taches noires parmi les azurés.
  • Habitat : Prairies et pâturages montagnards maigres et secs, forêts thermophiles clairsemées, prairies et pâturages subalpins maigres et secs.
  • Plante-hôte : Thym serpolet (Thymus serpyllum).

Azuré de l’esparcette (Polyommatus thersites)

  • Caractéristique remarquable : L’Azuré de l’esparcette ressemble à l’Azuré commun, mais est beaucoup plus exigeant. Il se reproduit dans les prairies maigres, uniquement sur les esparcettes dont il ne s’éloigne jamais beaucoup. Il est donc nettement moins fréquent que l’Azuré commun. Les adultes de l’Azuré de l’esparcette apparaissent aussi une dizaine de jours plus tôt et se reconnaissent à l’absence de point basal sous l’aile avant.
  • Identification :
    • Nom en français : Azuré de l’esparcette
    • Nom binomial : Polyommatus thersites
    • Différence avec l’Azuré commun : Absence de point basal sous l’aile avant.
  • Habitat : Prairies et pâturages maigres et secs de plaine, prairies et pâturages montagnards maigres et secs, prairies et pâturages subalpins maigres et secs.
  • Plante-hôte : Esparcette commune (Onobrychis viciifolia).

Ces trois espèces d’azurés sont des merveilles de la faune alpine.

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